Le temps des amateurs…
En 1983, les stations FM poussent comme des champignons, tout le monde ou presque fait de la radio. Il faudra bientôt régulariser les fréquences pour mettre un peu d’ordre dans cette anarchie. En attendant, je fais des vocalises sur différentes radios locales, pour rejoindre fin janvier, la plus populaire auprès des collégiens : Studio 101. La radio est implantée dans un vieil appartement du centre-ville, rue de l’aiguillerie. Le responsable des lieux est un personnage caractériel, aux humeurs changeantes. Lorsqu’il a faim, il fait diffuser une publicité de la pizzeria « Peppone » qui se trouve au rez-de-chaussée de l’immeuble et reçoit en retour une quatre fromages quelques minutes plus tard. Le studio qui est posé sur une table, qui repose lui-même sur un vieux parquet, il faut donc éviter de s’agiter autour des platines sous peine de faire sauter le disque à l’antenne.
Les radios libres se professionnalisent…
Henri Bellemore, qui dirige l’antenne, a une qualité essentielle. Il sait choisir ses animateurs selon un seul critère : l’homogénéité musicale de ses animateurs. À l’époque, chacun apporte ses disques ou presque. En recrutant de jeunes talents, branchés, qui investissent dans leur propre programmation, il s’assure une antenne qui, du matin au soir, paraît identique… Homogène. Dans cette équipe d’animateurs, il y en a un qui se détache des autres : Il s’appelle Didier Sinclair, une star locale, qui deviendra plus tard un DJ reconnu dans le monde entier. Pendant 2 ans, j’apprends mon métier, qui très vite se professionnalise avec l’arrivée des franchises et des réseaux.