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Radio

L’Echo des Garrigues

today17 juin 1981 103 87 3

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De pirate à associative

J’ai 12 ans lorsqu’en 1981, je suis l’invité de l’émission « Hebdo jeune » animé par Élian Raffy sur l’antenne de l’une des plus vieilles radios pirate de France : L’Écho Des Garrigues. La radio, comme son nom l’indique, diffuse ses programmes depuis les garrigues aux alentours de Montpellier. Suite à l’émission, je rejoins l’équipe, d’abord, en tant que réalisateur puis en tant que coanimateur. Cette même année, François Mitterrand fraîchement élue président, libère les ondes. Les radios pirates meurent, vive les radios libres. L’Écho devient associative, elle est résolument non commerciale et tente de promouvoir au passage, la langue Occitane.

Les débuts chaotiques

L’Écho, qui au départ émet depuis une vieille bagnole, emménage enfin dans un appartement exigu, au dernier étage de la plus haute tour du quartier des Matelles à Montpellier. L’appartement se compose de 3 minuscules pièces en enfilade. Dans la première se trouve un canapé au-dessus duquel trône une photo mythique, la rencontre de 3 géants de la chanson française, Brassens, Brel et Ferré « 3 hommes sur la photo ». Dans la seconde pièce se trouve la partie technique, la table de mixage ainsi que les bacs contenant l’intégralité de la discothèque. Dans la troisième, on découvre le studio, une table ronde sur laquelle sont déposés une dizaine de micro et 3 ou 4 casques dont un, ne fonctionne que d’une oreille.

La promiscuité

L’émetteur, quant à lui, est installé une moitié dans la cuisine, l’autre moitié dans la salle de bain. Le tout est relié par une multitude de câbles qui traversent les murs sans aucune sécurité apparente. Dans ces circonstances, difficile d’aller aux toilettes lorsque la porte ne ferme pas (les câbles la bloc) et de se servir un verre d’eau au robinet, qui lui, est recouvert de fil électrique dénudé. La chaleur dans le local est intense et il est fréquent que l’émetteur en surchauffe se coupe. Il faut alors ouvrir toutes les fenêtres, puis attendre un long moment avant qu’il ne redémarre. Pendant 2 ans, c’est dans ces conditions, souvent accompagné par ma mère, que tous les mercredis et parfois le week-end, je fais mes premières armes radiophoniques. De nos jours, l’Echo des garrigues continue d’émettre sous le nom de l’Eko des garrigues.

Written by: Jean-Michel Venden

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